Par Guillaume Erner, Charlie Hebdo, 30.1.2019
On peut se tromper d’injure. Par exemple, celle de « chien de garde » censée désigner les journalistes, version polie du «journalope» et autres « merdias ». Les Chiens de garde, vous savez, ce livre publié par Nizan en 1932, souvent vanté par Le Monde diplomatique. La thèse de Nizan a mal vieilli, il s’en prenait aux philosophes enfermés dans l’abstraction. Rien à voir avec le journalisme actuel, les chiens de garde sont désormais soupçonnés de défendre les pouvoirs financier et politique.