CORONAVIRUS : les médias français inquiets de la défection des annonceurs

Télégrammes
Directement touché par les interdictions de rassemblement, le secteur de la culture est à l’origine, avec le tourisme ou les parcs d’attraction, des plus fortes réductions de budgets publicitaires. Mais la contagion devrait toucher à terme tous les budgets publicitaires, car comme l’indique Jean-Luc Chetrit, directeur général de l’Union des marques, « une campagne très positive et joyeuse n’est pas appropriée dans un contexte d’angoisse, de pandémie ».
Les annonceurs vont donc être amenés pour beaucoup à reporter leurs campagnes promotionnelles ce qui devrait se répercuter sur les volumes imprimés. En revanche, « quelques secteurs peuvent aussi être portés, notamment ceux liés à la grande consommation », dans l’hypothèse où les pénuries dans les grandes surfaces ne s’aggraveraient pas.
« On ne sait pas du tout quelle va être l’ampleur des dégâts », a expliqué Xavier Guillon, le directeur général de France Pub. « Il y a un impact immédiat sur les secteurs dont l’activité est quasiment ralentie, voire arrêtée, mais aussi un effet beaucoup plus large dû à une période d’incertitudes », ajoute-t-il, espérant toutefois un « phénomène de rattrapage » sur la fin d’année « si on se met dans le scénario favorable d’une reprise en mai ou juin. »