Edito . Daniel Schneidermann
Rarement étudié en tant que tel, le rôle d’hystérisation de la presse dans les pics de tension internationale est pourtant déterminant. Ce fut vrai dans les mois et les années précédant 1914 c’est encore vrai à propos de l’escalade verbale franco-turque. Ainsi en Turquie, « les médias »
expliquent que « de nombreuses ONG et mosquées »
ont été fermées en France après l’assassinat de Samuel Paty. A ce jour, seul le collectif Cheikh Yassine l’a été. Mais Le Monde
lui-même ne caricature-t-il pas les médias turcs, en ne mentionnant que les médias pro-Erdogan, alors des médias d’opposition se montrent aussi critiques de Erdogan ?