GUINEE: ON VOTE CE DIMANCHE MALGRE LE COUP DE SEMONCE DE LA FRANCOPHONIE ET LE CORONAVIRUS

SOURCE Le Monde / OIF

Elections en Guinée : quand le coronavirus fait les affaires d’Alpha Condé

Le président guinéen, Alpha Condé, au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba, le 10 février 2020.
Le président guinéen, Alpha Condé, au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba, le 10 février 2020. MICHAEL TEWELDE / AFP

Les électeurs de Guinée sont appelés à un double scrutin, législatif et constitutionnel, ce dimanche 22 mars , en pleine épidémie de coronavirus. La propagation du Covid-19 a entrainé l’annulation par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest d’une visite de haut niveau, celle de la dernière chance avant ce week-end que l’opposition qualifie, non sans emphase, d’« assaut final » contre le pouvoir. La délégation ouest-africaine devait être conduite par trois poids lourds de la région : le chef de l’Etat nigérien et président en exercice de la Cédéao, Mahamadou Issoufou, et ses homologues ivoirien, Alassane Ouattara, et nigérian, Muhammadu Buhari. Elle  laisse le champ libre au président guinéen, Alpha Condé, pour organiser dans un quasi-huis clos un double scrutin empoisonné.  Le chef de l’Union des forces démocratiques de Guinée, le principal parti d’opposition, aux côtés des autres membres du Front national pour la défense de la Constitution , appelle les Guinéens au boycott électoral

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a décidé, de son côté, de suspendre sa mission dans le pays, à six jours d’un double scrutin controversé.

Les Guinéens votent pour élire leurs députés, mais aussi pour le référendum sur la Constitution proposé par le président Alpha Condé. Un vote organisé simultanément dénoncé par l’opposition comme une manœuvre du chef de l’État pour briguer un troisième mandat à la fin de l’année, alors que l’actuelle Constitution en limite le nombre à deux.

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