upf-3.png

DAKAR: DES SANCTIONS CONTRE LES AUTEURS DE "NOUVELLES FRELATÉES" SUR LE CORONAVIRUS

source : Jeune Afrique
Le centre hospitalier de Fann, à Dakar, en 2014.
Le gouvernement sénégalais ne plaisante pas avec les nouvelles frelatées sur le coronavirus. Dans la foulée de la longue réunion de crise, convoquée le 14 mars au palais présidentiel par le président Macky Sall, le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr avait déjà averti sur sa détermination à saisir le procureur de la République d’une plainte contre X pour toute publication et diffusion de fausses informations au sujet du Covid-19 dans le pays. Selon lui, les individus à l’origine de ces rumeurs sont des « ennemis de la République, qui sont là pour contrecarrer les efforts de l’État pour freiner l’épidémie ». Jusqu’ici, nombre d’internautes n’hésitaient pas à exprimer, via les réseaux sociaux, leur scepticisme ou même leur incrédulité vis-à-vis de l’existence du virus. Deux jours plus tard, le ministre a mis sa menace à exécution et trois personnalités publiques ont déjà dû s’expliquer sur leurs déclarations devant la Section de recherches (SR) de la gendarmerie sénégalaise.
Le communicateur traditionnel Abdoulaye Mbaye Pekh a été le premier s’expliquer, le 16 mars, devant les officiers de police judiciaire. Sa faute ? L’homme a, à travers une vidéo devenue virale, mis en doute l’existence du virus dans la ville sainte de Touba et s’est opposé, par conséquent, à l’annulation du Kazu Rajab, une manifestation religieuse commémorant la naissance d’El Hadji Falilou Mbacké, deuxième khalife général des mourides.