upf-3.png

CORONAVIRUS : IMPRESSUM APPELLE AU SOUTIEN DES MÉDIAS

Le Matin
Le directeur d'Impressum Urs Thalmann a souligné ce vendredi l'importance du travail journalistique pour le public et les autorités.
Le syndicat IMPRESSUM a demandé vendredi au Conseil fédéral d’édicter une nouvelle ordonnance pour soutenir les journalistes pendant la crise du coronavirus. Le directeur d’Impressum Urs Thalmann a souligné l’importance du travail journalistique pour le public et les autorités.
En période de crise du coronavirus, les moyens du chômage partiel doivent être utilisés pour continuer à faire travailler les journalistes et non à les mettre à l’arrêt forcé. Le syndicat Impressum demande vendredi au Conseil fédéral d’édicter une nouvelle ordonnance en ce sens. La question de l’aide à la presse est aussi relancée.
«Le public et les autorités dépendent plus que jamais du travail journalistique. Nous exigeons donc que l’argent n’aille pas dans les indemnités de chômage partiel, mais dans le financement des informations journalistiques. Cela ne coûte pas un sou de plus», affirme le directeur Urs Thalmann, cité dans un communiqué.
Le syndicat estime que la nouvelle «loi sur la lutte contre les maladies transmissibles de l’homme» lui en donne la latitude, en particulier à son article 7 sur les situations extraordinaires.
Impressum demande également que les entreprises de presse soient obligées de fournir les raisons pour lesquelles elles demandent le chômage partiel. Et pour le syndicat, les licenciements devraient être exclus dans les médias qui profitent de ce financement.
Pertes publicitaires massives
Les médias sont touchés de plein fouet par la crise du coronavirus. En cause, une chute massive des rentrées publicitaires. Plusieurs d’entre eux, en particulier le groupe TX Group (ex-Tamedia), ont annoncé leur intention de recourir au chômage partiel.
Afin de préserver l’impact économique pour les employé(e)s, TX Group a décidé que les indemnités de chômage partiel de 80%, versées par la caisse d’assurance chômage, seront complétées «sur une base volontaire à 100%, jusqu’à la fin juin pour l’instant», indique vendredi à Keystone-ATS son chef de communication Patrick Matthey. Et de souligner que la période de chômage partiel sera probablement «longue» et «importante».
La direction de TX Group et les directeurs généraux de ses entreprises Tamedia, Goldbach, 20 minutes et TX Markets renoncent, en outre, à tout bonus pour l’exercice 2020, ont-ils décidé.
Les Freiburger Nachrichten SA ont aussi annoncé vendredi vouloir introduire le chômage partiel. Au quotidien La Liberté en revanche, aucune mesure de ce type n’a été prise à ce jour. «Aujourd’hui 27 mars nous n’avons aucune mesure pour une réduction du temps de travail», a indiqué le rédacteur en chef de ce titre Serge Gumy. Tout comme le Quotidien jurassien (QJ) notamment, La Liberté enregistre une forte hausse du nombre des abonnements. «La hausse concerne autant le papier que le numérique», a relevé le rédacteur en chef.
La question de l’aide publique à la presse est aussi relancée. Cette semaine, Impressum avait déjà réclamé que toutes les aides aux médias à l’étude au niveau de la Confédération et des cantons soient immédiatement activées. «C’est le moment ou jamais d’injecter cet argent, sachant que les médias assurent un service public primordial», a souligné le syndicat.
Les trois associations d’éditeurs en Suisse romande (Médias Suisses), en Suisse alémanique (Schweizer Medien) et au Tessin (Stampa Svizzera) mènent actuellement des discussions avec l’Office fédéral de la communication (OFCOM) en vue de définir des aides urgentes pour le secteur, ont-elles fait savoir cette semaine.
De leur côté, les entreprises graphiques réclament une aide immédiate sous former de fonds de crise pour le secteur de l’édition. Regroupées autour de leur association Viscom, elles ont adressé une lettre en ce sens à la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga, ministre de la communication.
Le fonds pourrait être alimenté par une taxe sur les moteurs de recherche sur internet dominant le marché mondial, et qui sont les bénéficiaires de la crise, selon Viscom. (ats/nxp)